SONARS TAPES est le résultat du travail de François Joncour et le nom de son album sorti à l’automne 2021. De son groupe d’origine au nom sans équivoque (I Come From Pop) à son projet solo électronique à base de synthés modulaires (Poing), le brestois est un musicien à la crédibilité respectée et à la culture large.
Durant des semaines, François Joncour a observé et interrogé les scientifiques du laboratoire aussi bien sur leurs pratiques scientifiques que sur leurs pensées et sur leurs goûts musicaux, enregistré des sons, et abouti à de véritables portraits sonores qui constituent chaque piste de l’album, qu’il s’agisse des chercheurs ou de leurs terrains de recherche. Titre d’ouverture de l’album, ce superbe premier single Piling Underwater (« pilonner sous l’eau ») évoque la pollution sonore des océans et les recherches faites par le laboratoire Bebest sur les coquilles Saint-Jacques à la coopérative maritime L’écloserie du Tinduff à Plougastel Daoulas (Finistère).
La plupart des titres de Sonars Tapes ont été écrits et composés par François, mais il s’est largement entouré d’un joli casting, pour aboutir à un disque riche sur le fond comme sur la forme, passant avec aisance de la pop à l’electro, de l’anglais au français, des chansons aux instrumentaux. Le batteur Nicolas Courret (Eiffel, Laetitia Shériff) et le pianiste David Euverte (Daniel Paboeuf Unity) ont pris part à un enregistrement entièrement confié à Thomas Poli, où la violoniste et chanteuse Mirabelle Gilis (Miossec) est également très impliquée. A ses côtés avec François Joncour, c’est le batteur franco-britannique Bertrand James (Totorro, La Battue) qui complètera le trio qu’on retrouvera sur scène entre autres aux Rockomotives de Vendôme fin octobre.
Bertrand viendra d’ailleurs prêter sa voix sur scène pour ce Piling Underwater, chanté sur disque par l’anglais Ned Crowther (The Fernweh), premier single à l’évidence pop limpide bientôt soulignée par un clip aussi onirique qu’éloquent, et parfaite entrée en matière pour prendre conscience d’une réalité tragique (celle d’un monde qui se défait sous nos oreilles) : la beauté de la catastrophe...
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