HEMISPHERES - Vivons la musique assis, debout, couché, les yeux fermés… durant le mois d’octobre, la Grande Carène va accueillir une configuration inédite, autour d’un dôme permettant la multidiffusion son (23 enceintes), pour des expériences sonores inhabituelles...
Samedi 17 octobre, La Carène vous invite à plonger dans les paysages sonores sous-marins ! Une soirée riche autour du projet au long cours Sonars - Arts & Sciences, avec deux concerts inédits de Maxime Dangles et François Joncour, la présentation en avant-première du documentaire Sonars de Kristen Falc’hon, et une conférence du chercheur en écologie marine Laurent Chauvaud.
▲CONFÉRENCE-DISCUSSION de Laurent Chauvaud ▼
Le chercheur Laurent Chauvaud parlera de ses travaux en écologie marine autour de l’acoustique et des sons sous-marins.
▲ PROJECTION en avant-première du documentaire SONARS, de Kristen Falc’hon ▼
L’univers sous-marin n’est définitivement pas un monde du silence... et ce qu’on y entend a beaucoup à raconter. Pour la science d’abord, des frottements d’antennes servant à la communication entre crustacés, aux moteurs des bateaux portant sur plusieurs kilomètres, sans oublier les crissements d’iceberg ou ce bruit de l’eau qui coule – témoignage d’une fonte régulière – la recherche se penche sur cette composante des écosystèmes marins parfois oubliée en écologie marine.
Ces paysages sonores sous-marins interpellent aussi les artistes.
La Carène a démarré en 2018 une résidence au long cours entre artistes et chercheurs (en laboratoire, sur le terrain, en milieu scolaire, dans les lieux de musiques actuelles…), en partenariat étroit avec le laboratoire franco-québecois BeBEST, qui oriente désormais une partie de son travail de recherche en écologie autour de ces sons sous-marins.
Aux côtés de nombreux partenaires, La Carène a dès le début du projet fait appel aux talents de trois artistes musiciens, mais pas seulement – Maxime Dangles, François Joncour et Vincent Malassis. Ils ont pris le temps de s’approprier ces sons, de les analyser, les décrire et ils se sont immergés dans des environnements sonores souvent inédits. La matière première récoltée et travaillée, avec d’autres artistes associé.e.s, devient matière de création de concerts audiovisuels, immersifs ou plus classiques, et de spectacles.
Pendant 2 ans, Kristen Falc’hon a suivi ces artistes dans leurs résidences, leurs rencontres avec les chercheurs et leurs temps de création.
LIVE SOUS LE DÔME
▲ Maxime Dangles + Tommy Rizzitelli ▼
Depuis le début du projet SONARS, Maxime Dangles s’est penché sur l’immersion et la spatialisation sonore.
Aux côtés du batteur Tommy Rizzitelli, il proposera une création pour batterie et musique électronique. Bricoleur et fan de modulaires en tout genre, Maxime Dangles est sans nul doute un expert des machines, un savant producteur prometteur à l’esthétique futuriste, en quête d’un son spatial rare.
▲ HZ Invasion : François Joncour + Bertrand James ▼
Dans le cadre du projet Sonars, le musicien François Joncour a composé huit morceaux qui seront présentés sur scène en compagnie du batteur Bertrand James (Totorro, La Battue).
Ces compositions sont nées au cours de résidences de créations effectuées dans le laboratoire franco-québécois BeBest du CNRS, spécialisé dans l’écologie marine. François Joncour y a observé et interrogé les scientifiques sur leurs pratiques professionnelles et leurs goûts esthétiques. Le laboratoire ayant récemment orienté ses recherches sur l’étude des sons sous-marins, le musicien s’est vu transmettre une grande quantité de sons capturés par des hydrophones.
En mêlant leurs instruments à ces sonorités inouïes et aux réflexions des chercheurs, les deux musiciens présenteront des compositions qui pourraient être qualifiées de « portraits sonores ». Au coeur de ces portraits, la batterie de Bertrand James et les instruments électroniques de François Joncour se mêlent et rentrent en collision avec les sons produits par une langouste, un morse ou encore par la banquise qui se déchire... Ces compositions cherchent alors à créer une harmonie nouvelle entre un réel tragique - celui d’un monde qui se défait sous nos oreilles - et les mélopées que ce réel suggère.